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L’état du Stade IGA stresse Valérie Tétreault: la directrice de l’Omnium Banque Nationale et son équipe travaillent d’arrache-pied pour que Montréal ne perde jamais son tournoi

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Valérie Tétreault souhaite que l’Omnium Banque Nationale conserve son statut d’épreuve d’envergure pour plusieurs décennies, mais la directrice du tournoi de tennis de Montréal reconnaît que l’état du Stade IGA la stresse, car à long terme, il pourrait nuire à ses aspirations.

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Non, dans un avenir rapproché, Montréal n’est pas menacé de perdre sa place de tournoi de catégorie 1000 dans le calendrier de l’ATP ou de la WTA, assure-t-elle.

Mais les deux dernières éditions ont été en partie gâchées par la pluie. Sans un toit rétractable sur le central, l’organisation a été obligée de compresser l’horaire des dernières journées d’activités, ce qui a nui tant aux athlètes qu’à la qualité des prestations offertes aux spectateurs.

Valérie Tétreault

Photo d’archives

À cela s’ajoutent les petits vestiaires ainsi que le nombre de terrains insuffisant pour un site qui accueillera 96 joueuses en simple à compter du 26 juillet.

Il y a aussi la portion sud du stade, qui date de 1969, à l’époque où les Expos de Montréal jouaient au stade Jarry, et dont la durée de vie n’est pas connue. «Mais ce n’est pas 30 ans», soulève Valérie Tétreault.

Des questions de l’ATP et de la WTA

Alors qu’il a été confirmé mardi que la F1 demeurera à Montréal jusqu’en 2035, Mme Tétreault explique que son équipe travaille en ce moment d’arrache-pied sur un montage financier à présenter aux trois paliers de gouvernement concernant des travaux qui visent à mettre le stade à niveau par rapport à ce qui se fait ailleurs dans le monde.

Son objectif est que la ville conserve longtemps son autre événement sportif d’envergure internationale.

De par son statut de tournoi Masters 1000 et WTA 1000, les plus prestigieux derrière les épreuves du Grand Chelem, l’Omnium Banque Nationale accueille annuellement la crème du tennis mondial.

Les assistances monstres du tournoi – l’an dernier, les hommes ont attiré environ 230 000 spectateurs – font en sorte que Montréal demeure un incontournable pour l’ATP et la WTA, assure la directrice.

Mais elle reconnaît que les deux circuits lui posent des questions. «Sur le toit, l’état du stade, le nombre de terrains, comme on va accueillir plus de joueuses cette année», énumère-t-elle.

Se sortir d’une position inconfortable

Pour cet été, l’organisation a trouvé une solution temporaire. Une partie des joueuses pourront s’entraîner sur cinq courts mis à leur disposition au Complexe sportif Claude-Robillard.

Valérie Tétreault est également bien au courant des investissements qui sont faits ailleurs à travers le monde pour des tournois de la même envergure. Elle sait que l’Arabie saoudite, notamment, aimerait accueillir une épreuve de cette prestigieuse catégorie.

«Mon travail, c’est aussi de savoir où l’on se situe parmi les tournois Masters 1000. Et en ce moment, on est probablement parmi les derniers, sinon le dernier, pointe-t-elle. Pas en ce qui a trait aux assistances, parce que ça, on fait drôlement bien ça, mais pour les installations.»

«Et ça, ce n’est pas une position confortable», ajoute l’ancienne joueuse, qui a hâte de pouvoir dévoiler son plan.

L’exemple de Paris et celui de 1993

Montréal ne vise pas à devenir un autre Indian Wells, ce tournoi sur surface dure disputé au début du mois de mars, dans le désert de la Californie, et dont le propriétaire possède aussi la compagnie américaine de technologie Oracle. Tennis Canada, un organisme à but non lucratif, est le responsable de l’Omnium Banque Nationale.

Mais Valérie Tétreault aimerait que son tournoi se retrouve au moins en milieu de peloton parmi les neuf épreuves de la série Masters 1000 et les 10 WTA 1000.

Surtout que le passé récent nous montre que certaines épreuves peuvent être menacées. Le Masters 1000 de Paris-Bercy, disputé à l’intérieur à l’automne, changera de site (mais pas de ville) cette saison, parce que ses installations ne répondaient plus aux critères du circuit.

Éviter qu’il soit trop tard

Montréal n’en est pas là, réitère Valérie Tétreault, qui n’a pas encore établi d’échéancier et qui évoque un travail «de longue haleine». L’an dernier, Québec a annoncé l’octroi d’une subvention de 3 M$ pour des rénovations, mais celle-ci n’incluait pas de nouveau toit.

La directrice de l’Omnium Banque Nationale préfère toutefois prévenir que guérir.

«Montréal a déjà failli perdre son tournoi en 1993, rappelle Mme Tétreault. L’ATP menaçait de partir de Montréal ou de nous rétrograder, si on n’avait pas un vrai stade de tennis.»

«Grâce au travail fait par Richard Legendre pour trouver du financement, on a été capables de le sauver en effectuant les rénovations de 1995. Il était minuit moins une», poursuit-elle.

«On sait que ça peut arriver, alors on travaille pour éviter qu’il soit trop tard quand on va se décider à agir.»

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